Lorsqu’on s’intéresse à l’impact écologique du secteur solaire, il faut prendre en compte 4 facteurs : la fabrication des panneaux, leur transport, leur utilisation et enfin leur fin de vie.
La fabrication
Malheureusement, la production des panneaux solaires est loin d’être neutre en émission GES. GES signifie gaz à effet de serre.
Tout d’abord, les cellules photovoltaïques sont composées en grande majorité de silicium, un assemblage de sable et de quartz. Bien que ces minéraux soient présents abondamment sur Terre, il faut une grande quantité d’énergie pour les extraire et les transformer. La plupart des panneaux solaires sont aujourd’hui encore fabriqués en Chine, dans des usines qui fonctionnent avec des énergies fossiles.
Contrairement aux idées reçues, aucune « terre rare » n’est utilisée pour produire des panneaux solaires. Seuls le silicium et d’autres composants tels que l’aluminium, le verre ou encore le cuivre sont nécessaires.
Transport
Encore une fois, beaucoup de panneaux solaires sont encore fabriqués en Asie. Leur transport se fait généralement sur des bateaux, qui contiennent plusieurs tonnes de panneaux. Bien que ce type de déplacement soit polluant, lorsque l’on rapporte les émissions de GES du transport à chaque pièce, celle-ci est en réalité assez faible.
Soulignons le fait que des efforts sont faits pour favoriser plus de fabricants européens, voire français. Il serait donc possible de limiter encore plus les émissions liées à cette étape du transport.
Utilisation
Il s’agit de la phase la moins polluante ! En effet, produire de l’électricité grâce à des panneaux photovoltaïques n’émet aucun gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Cela a même un impact très positif, puisque cela permet de limiter l’utilisation des énergies fossiles pour répondre à ses besoins, et ce pendant 30 à 40 ans en moyenne.
Fin de vie
Enfin, lorsque les panneaux solaires ne fonctionnent plus, ils peuvent être recyclés à 95%.
Le verre, qui compose 80 % du panneau, est recyclable à l’infini tout comme l’aluminium du cadre. Le silicium peut être réutilisé 4 fois. Les connexions en cuivre et en argent peuvent elles aussi servir à nouveau. Seul le film plastique est difficilement recyclable, mais il peut tout de même être transformé en combustible solide de récupération, afin d’alimenter des cimenteries en énergie par exemple.
Même si le recyclage n’est pas neutre en carbone, il permet de réutiliser des matières premières sans avoir à les extraire et à les transporter. Cela reste moins énergivore que la fabrication de silicium à partir de quartz, dans des usines en Chine. Reste à savoir si tous ces panneaux sont réellement recyclés, toujours est-il que leur recyclage est obligatoire.
Quel est le bilan carbone du solaire photovoltaïque à l’heure actuelle ?
Selon l’ADEME, l’agence de la transition écologique, un panneau émet aujourd’hui en moyenne 40 à 55 grammes de CO2 par kW produit. On considère donc qu’il faut entre une et trois années pour amortir sa fabrication. Lorsqu’on sait qu’il peut produire de l’électricité pendant 30 à 40 ans, on peut vite comprendre que son impact environnemental reste largement positif comparé à d’autres solutions.
Un panneau photovoltaïque produit 10 à 30 fois plus d’énergie au cours de sa vie que celle qui est nécessaire à sa fabrication. La majorité de ses matériaux est recyclable, il permet donc de produire par la suite des panneaux avec une empreinte carbone encore plus faible.
Photovoltaïque VS Énergies fossiles
Le bilan carbone de panneaux solaires reste minime si l’on compare avec celui de la production d’électricité par les énergie fossiles. D’après l’association SolarPowerEU, la production solaire ou photovoltaïque émet 96 % d’émissions de gaz à effet de serre de moins que le charbon et 93 % de moins que le gaz.
Les bonnes raisons de passer au solaire photovoltaïque
- Réduire son empreinte et son bilan carbone
- Tendre vers l’indépendance énergétique
- Réaliser des économies financières
N’oublions pas que l’énergie qui pollue le moins est celle qu’on n’utilise pas : rester sobre dans sa consommation reste le meilleur moyen de diminuer son bilan carbone.
Aller plus loin : Article sur la différence entre empreinte et bilan carbone
Sources : ADEME, photovoltaïque.info
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